PROGRAMME
TYT propose une soirée de performances dans le cadre de dîners artistiques. La soirée sera riche de surprises. Il s’agit d’un voyage intérieur, sous forme de parcours, à la découverte du sens du goût. Dans une atmosphère conviviale et festive chaque participant vivra une expérience unique de réalité partagée et sera appelé à écrire et évoquer ses perceptions influencés par les différents contextes présentés auxquelles il prendra part:
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Anna Maria Maiolino, Feijao com Arroz, 1979
performance
Performance
Pour ce premier dîner sur le thème du goût, nous allons jouer sur la double connotation du mot lui-même. Le goût physique des aliments et le goût comme jugement moral de nos idées enracinées, autrement dit, ce qui est de bon ou de mauvais goût à nos yeux. En effet la vue est un facteur essentiel et déclencheur sur ce que l’on peut dire aimer ou ne pas aimer.
Quatre ambiances distinctes, quatre cènes à l’image de celle peinte par Léonard de Vinci, vous attendent successivement de l’entrée au déssert.Vous allez être mis au défi de découvrire à quel point votre perception visuelle des choses influence votre attraction gustative et morale. Attendez-vous à vous sentir déconcertés par les propositions de performances!
BRIGITTE NIEDERMAIR, THE LAST SUPPER, 2005
Perception
L’odeur de la pluie d’un jour d’été: les sens (le goût, l’ouïe, le touché, la vue, l’odorat, mais aussi le sens de la température, du temps) nous permettent de « saisir » le monde.
La perception, elle, transforme les sens en expérience consciente, individuelle:
L’orange et le rouge du « n°3 » de Mark Rothko (1967) deviennent mon orange et mon rouge. La perception des sens est une construction dynamique qui nous permet à chaque instant de définir notre monde et d’y exister.
«(Ma mère) envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi (...) Et tout d’un coup, le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (...) ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. » Marcel Proust A la recherche du temps perdu (1913)
Damien Hirst, Chicken, 2012
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